Combien de Tunisiens partent-ils en Syrie pour rejoindre des organisations terroristes, telles que Daech et autres .. La réponse, ils sont au nombre de 8000 de combattants tunisiens, a affirmé le journaliste Zied el Héni à l’issue de sa visite en Syrie avec une délégation de la société civile et d’hommes de médias.
Nul ne l’ignore ! Ces combattants qui ont rejoint la Syrie, dont le nombre augmente d’année en année, atteindraient le chiffre de 4200 ressortissants tunisiens, selon les données de l’année 2014, dont 2056 ont péri sous les balles des autorités syriennes.
Un an plus tard, en 2015, ce nombre d’aspirants a presque doublé : on compte en effet six mille autres terroristes tunisiens. Mais la question que l’on se pose est la suivante : comment ce flux ininterrompu de jeunes irresponsables a-t-il pu gagner la frontière sans être arrêté ou du moins inquiété par les autorités du pays ? Pour Zied el Hani, il est important de connaître la vérité, de quelle manière ont-ils été recrutés, par quels moyens ils ont quitté le pays etc. Beaucoup de questions demeurent sans réponse.
Sur le plan diplomatique, les relations avec la Syrie avaient repris presque “ leur cours normal”. Pour lui, c’est un pas en avant puisque non seulement la situation actuelle ne le permet plus, a-t-il renchéri.
Mais à cela s’ajoutent d’autres problèmes que le consulat devrait aborder, citant plusieurs exemples, tel le cas des prisonniers tunisiens qui, selon l’article 25 de la Constitution, qui énonce clairement qu’“ il est interdit de déchoir de sa nationalité tunisienne tout citoyen, ou de l’exiler ou de l’extrader ou de l’empêcher de retourner à son pays.” “ Ce qui revient à dire , poursuit-il, qu’après avoir purgé leur peine, ils sont libres de rentrer au pays, même s’ils constituent une menace réelle pour le pays sans que l’Etat puisse réagir ! « , a-t-il conclu.
Et de poursuivre : “ D’où l’intérêt de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays, ceci s’en est un parmi d’autres. Le second exemple concerne les familles Tunisiennes vivant depuis des années, précisément en 1948, eux aussi ne savent plus quoi faire, entre ceux qui veulent rentrer au bercail, mais le billet d’avion coûte cher parce que simplement il n’y a pas de vols directs entre Tunis et Damas, et d’autres qui ont disparu, il y en a 500 disparus.
Il est arrivé à la conclusion qu’un grand nombre de réfugiés fuient l’organisation terroriste et non le régime Syrien comme certains le disent.
De son côté, la journaliste Khaoula Seliti, elle-aussi se trouvait parmi la délégation, a indiqué lors de sa visite, sa rencontres avec cinq prisonniers tunisiens que leur état de santé est stable, un seul qui est grièvement malade, ajoutant : “ Certains lui ont confié que leur recrutement se font à travers les réseaux sociaux, Fb ou par le biais des chaînes coraniques, quant à comment ils ont traversé, soit à travers la Turquie, ou clandestinement”.
Vers la fin, elle a conclu : “ les autorités syriennes détiennent des renseignements secrets qui ne seront remis qu’au gouvernement tunisien”.
Alors que de plus en plus de jeunes Tunisiens partent en Syrie dans un seul but rejoindre les organisations terroristes, les autres tunisiens vivant depuis des décennies sont partagés par des sentiments contraire, entre le désir d’y rester, le désespoir et la peur que la guerre ne s’arrêtera pas.