Depuis plusieurs semaines, l’éventualité d’une participation française aux vols et aux frappes conduites en Syrie par la coalition sous leadership américain était sérieusement à l’étude, rapporte l’hebdomadaire français Le Point.
En effet, l’armée de l’air française affecte en ce moment à l’opération Chammal douze avions de combat (6 Rafale et 6 Mirage 2000) ainsi qu’un avion spécialisé dans le recueil du renseignement (Atlantique 2 de la Marine nationale). Ces appareils opèrent depuis la Jordanie et les Émirats Arabes Unis, qui accueillent en permanence une force aérienne française au titre des accords de défense entre les deux pays. 700 soldats français se trouvent dans la région, autour des avions, des états-majors en Irak et auprès des peshmergas kurdes.
Au-dessus de la Syrie, la nouvelle mission des avions français consistera dans un premier temps à recueillir du renseignement : « Le but n’est pas de frapper mais de comprendre », dit une source militaire. Lorsque les militaires français auront complété leurs propres dossiers d’objectifs, étoffé les informations parcellaires qui leur sont fournies par la coalition, ils seront prêts à lancer des frappes le moment venu.
D’ici quelques semaines, annonce Le Point, le porte-avions Charles de Gaulle rejoindra dans le golfe persique, où il devrait séjourner de novembre à mars en prenant, c’est une nouveauté, la relève d’un porte-avions américain. Cette présence qui s’est organisée à la demande du Pentagone devrait entraîner un report à 2017 des lourds travaux de « remise en condition » du navire-amiral français, dont les avions seront fort utiles pour renforcer le dispositif aérien de l’opération Chammal.