Discuté lors d’un Conseil ministériel restreint tenu hier à Tunis sous la présidence du chef du Gouvernement, le programme de modernisation de la structure de la douane, destiné à lutter contre la contrebande et le commerce parallèle, nécessite le développement de l’infrastructure de base des points frontaliers et le renforcement des équipements et outils de travail, selon la présidence du gouvernement.
Pour ce faire, il a été recommandé de concrétiser les dispositions liées à la modernisation des outils du travail dans le cadre d’un calendrier précis permettant de hisser le niveau des prestations, de renforcer le système de contrôle sur terrain, et de moderniser le système informatique de la douane «SINDA», et ce, afin d’être au diapason des nouvelles technologies.
Il importe, également, la révision de la taxe douanière et la taxe à la consommation, ainsi que la simplification des procédures portuaires, l’achèvement du programme de dématérialisation des mesures douanières et les composantes de la liasse du transport, ainsi que le développement des ressources humaines.
Lors d’une interview accordée à l’Economiste Maghrébin (magazine), Slim Chaker, ministre des Finances, a annoncé que ce programme porte aussi sur l’organisation et les ressources humaines. « Il faut donc qu’il y ait une évolution pour que tout le travail de la modernisation soit basé sur la gestion et l’analyse du risque, sur le système d’information, sur la pro-réactivité et non pas la rétroréactivité.Nous projetons également de créer 24 directions générales régionales. Il va y avoir un redéploiement de la douane sur le terrain de façon à ce qu’elle soit présente physiquement pour limiter la contrebande. Une présence physique intelligente, scientifique, bien réfléchie et bien structurée », a-t-il dit.
Et d’ajouter que le succès ou l’échec de toute cette réforme de modernisation dépendront de l’acceptation ou du rejet des douaniers à se l’approprier et à faire en sorte qu’elle réussisse.
« La réforme va coûter entre 100 et 150 MD par an, mais elle va nous rapporter de l’argent, changer l’image économique du pays, permettre à la PME de ne pas être menacée dans son existence à cause du commerce parallèle et de la contrebande, (ce sera donc la préserver) et permettre aussi au secteur non réglementaire de rentrer dans le réglementaire« , a précisé le ministre en réponse à une question liée au coût de cette réforme.
Le second objectif pour 2020 est d’avoir plus que 80 % de l’économie nationale dans le secteur organisé afin d’aider l’économie tunisienne à se développer