L’agence de notation Standard and Poor’s ( SP ) a annoncé, hier, mercredi 9 septembre, avoir relégué le Brésil dans la catégorie des emprunteurs considérés comme « spéculatifs ». La note du pays, rapportent les agences Reuters et AFP, a été abaissée de BBB- à BB+, l’échelon le plus élevé de la catégorie des dettes jugées spéculatives assortie d’une perspective négative.
Notons que le Brésil a dévoilé un budget pour 2016 qui prévoit un déficit primaire pour la première fois de l’histoire du pays. Il doit s’élever à 0,5 % du produit intérieur brut ( PIB ), soit 8,4 milliards de dollars.
L’avenir n’est pas réjouissant, car les analystes prévoient que la récession durera au moins deux ans, jusqu’à fin 2016.
Le PIB a chuté de 1,9 % au deuxième trimestre, après avoir déjà cédé 0,7 % trois mois plus tôt, selon les données publiées le 28 août. Il s’agissait d’une première depuis six ans.
Le géant d’Amérique latine fait aussi face à une inflation de 9,56 % sur 12 mois, à un chômage en hausse à 7,5 % et à la chute de popularité de Mme Rousseff.
La perspective de la nouvelle note de l’agence de notation S&P reste négative, ce qui implique qu’elle envisage une nouvelle dégradation à brève échéance. Les notes des deux autres principales agences de notation, Moody’s et Fitch, restent à ce stade dans la catégorie investissement.