La situation actuelle du pays est délicate face aux menaces terroristes, a jugé le ministre de l’Intérieur Mohamed Najem Gharsalli, lors de son audition hier à l’Assemblée des représentants du peuple. Une audition qui s’est déroulée dans un climat tendu, voit-on dans une vidéo diffusée montrant une altercation ayant opposé le député du Front populaire Mongi Rahoui et quelques députés du parti Nidaa Tounes.
Le ministre de l’Intérieur a fait savoir que l’organisation de cette manifestation durant cette période est délicate ajoutant : « Si un attentat est commis durant la manifestation, c’en sera fini des libertés », en soulignant entre autre que le gouvernement ne veut en aucun cas nuire à la liberté d’expression encore moins porter atteinte au droit de manifester.
Il ajoute : « Je n’ai pas une réserve de 1000 agents, et là je serai dans l’obligation de les puiser dans d’autres endroits qu’ils sont censés sécuriser, ce qui laisserait un vide sécuritaire dans ces endroits ».
Qu’en pense le Front populaire ?
Joint au téléphone, le dirigeant du Front populaire Jilani Hamami a affirmé, dans une déclaration accordée à l’économiste maghrébin que le rassemblement du Front populaire, en collaboration avec un certain nombre des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile sera maintenu au même endroit à partir de 14h depuis la place de l’Indépendance en direction de l’avenue Habib Bourguiba, soulignant : « Et ceci malgré les propos du ministre de l’Intérieur et malgré les menaces existantes, nous y serons ».