Les difficultés financières du Groupe Samir, unique raffineur marocain, n’ont pas l’air de voir le bout du tunnel.Le groupe spécialisé dans le raffinage de produits pétroliers a enregistré une perte de 223 millions de dollars sur les six premiers mois de l’année, selon un communiqué de presse publié par le groupe hier 10 septembre et repris par l’agence Reuters.
Cette mauvaise performance est due principalement aux opérations de maintenance effectuées en janvier et en février, argumente le groupe. Après une année 2014 catastrophique, analyse notre confrère Jeune Afrique, le groupe a continué de s’enfoncer dans la crise, avec notamment une dette bancaire et obligataire supérieure à 2 milliards d’euros. Dans ce contexte, les autorités marocaines ont été contraintes de se saisir du dossier, mais pour l’heure, aucune solution n’a encore été trouvée avec le principal actionnaire, le milliardaire Saoudien Mohamed Al Amoudi.
Selon la même source, un conseil d’administration du Groupe Samir s’est tenu mardi 8 septembre, sans pour autant déboucher sur un plan de sauvetage. Un nouveau conseil doit se dérouler ce vendredi 11 septembre pour dénouer cette situation critique. Une augmentation de capital de plusieurs milliards de dirhams pourrait être décidée. La seule issue pour éviter au groupe la faillite, alors qu’il compte 1200 emplois directs.
Enfin, dans un avis publié en début de semaine par le Conseil déontologique des valeurs mobilières, le titre Samir reste suspendu à la Bourse de Casablanca.