Le professeur et directeur du Centre de Recherche et des Technologie des eaux à la Technopole de Borj Cédria Ahmed Ghrabi a confié à leconomistemaghrebin.com que la Tunisie peut faire face à une pénurie d’eau entre 2030 et 2040, raison pour laquelle des solutions doivent être mises en place d’après le professeur.
Le professeur a indiqué qu’il n’existe plus de nappe d’eau pour les générations futures et de constater que les ressources d’eau équivalent à 450m2 pour chaque individu. Dans le même contexte, le professeur à rappeler que les Nations-Unies ont considéré que la ligne rouge à ne pas franchir est de 1000 m3 alors qu’en Tunisie nous avons dépassé cette ligne rouge. Dans le même contexte, il a appelé à la rationalisation de l’eau, à la maitrise de l’énergie et au recyclage de l’eau.
Dans cet esprit, le professeur a indiqué qu’une expérience a été faite par le centre au foyer universitaire de Menzah1 afin de rationaliser la consommation de l’eau. Notons qu’avant l’installation du dispositif, la direction du foyer payait une facture trimestrielle d’eau de 30 mille dinars et après l’installation du dispositif, la facture a été réduite à 16 mille dinars.
Il s’agit d’après le professeur, d’exploiter l’eau de la pluie. Dans une première étape, l’eau de pluie est collectée, chauffée pour être utilisée dans les douches puis dans une deuxième étape, elle est traitée et utilisée pour les chasses d’eau et dans une troisième étape, l’eau provenant des chasses d’eau est traitée à son tour pour arroser le jardin du foyer. Ainsi « rien ne se perd tout se transforme. La goutte d’eau est ainsi utilisée trois fois », déclare-t-il.
D’ailleurs, le ministère de la Défense a demandé l’installation du dispositif dans ses établissements d’après notre interlocuteur et « nous espérons collaborer avec le ministère de l’Education pour installer ce dispositif dans les écoles et les lycées », dit-il.
Quels sont les obstacles qui s’opposent à la généralisation de l’expérience dans tous les établissements ? À cette question le professeur a indiqué que « Notre centre se charge d’établir ce dispositif mais il faut que l’Etat et les industriels appliquent cette méthode. D’ailleurs, les autorités compétentes réagissent difficilement « , indique-t-il. Notons que le couû du projet est estimé à 100 mille dinars.