Le Président algérien Abdelaziz Bouteflika a décidé, hier dimanche, de mettre fin aux fonctions du puissant chef des services de renseignements militaires algériens, le général Mohamed Mediène et de nommer à sa place son conseiller à la sécurité, le général Athmane Tartag, qui fut longtemps le numéro deux du DRS (Département du renseignement et de la sécurité).
Le général déchu, écrit l’agence AFP, dirigeait le DRS depuis 25 ans. C’est le dernier chef militaire en activité parmi le collège des généraux qui ont barré en 1992 la route du pouvoir aux islamistes du Front islamique du salut (FIS), après leur victoire aux premières législatives pluralistes de l’histoire du pays. Après l’annulation de leur victoire, les islamistes ont lancé une insurrection armée qui a fait 200 000 morts dans les années 90. Lors de cette période, le DRS a étendu ses pouvoirs et son chef, jamais apparu en public, était devenu l’homme le plus puissant du pays.
Depuis fin 2013, analyse l’AFP, le président Bouteflika avait commencé à le dépouiller de plusieurs de ses pouvoirs. Avec le départ du général Mediène, soupçonné d’un soutien tiède à un quatrième mandat de M. Bouteflika l’année dernière, le chef de l’État a assis complètement sa domination sur l’armée considérée comme la détentrice réelle du pouvoir dans le pays. Depuis fin juillet, Bouteflika a effectué de nombreux changements à la tête de l’armée et des services de sécurité.