Les écoles privées agréées par l’Etat se sont multipliées ces dernières années, en raison notamment de l’augmentation de la demande.
En effet, écrit notre confrère algérois Al Watan, leur nombre est passé de 100 en 2005-2006 à 156 en 2009-2010 et à 292 établissements actuellement sur 22 wilayas pour près de 60 000 élèves sur 8,5 millions d’élèves scolarisés, selon les chiffres du ministère de l’Education nationale.
A noter que 20 à 30 écoles privées ouvrent chaque année. Elles font appel pour l’encadrement à des retraités du secteur public et aux diplômés au chômage, donc sans expérience pour l’encadrement, pour des tarifs allant de 12 000 à 60 000 DA par mois, voire plus.
Généralement, poursuit Al Watan, ce sont des retraités du secteur public, des enfants ou des femmes d’anciens cadres qui se lancent dans cette aventure qui semble porteuse, non en termes de résultats d’examens officiels, mais en termes de gains pour leurs propriétaires.
Les écoles privées enregistrent les plus faibles résultats par rapport à celles relevant du public, même si certaines donnent satisfaction dans ce domaine ou en termes de respect des normes pédagogiques.
En revanche, en matière de bénéfices, même si les responsables préfèrent rester discrets sur cette question, la situation semble différente. Sinon comment expliquer l’expansion opérée par certains établissements privés ? Les parents qui ont eu une mauvaise expérience le disent d’ailleurs. «Ces établissements, on ne peut pas les appeler écoles mais entreprises. Car le volet éducatif a été mis de côté en faveur de l’objectif financier alors que les écoles privées sont censées rendre service à l’Etat et alléger la pression sur le public», poursuivent-ils.