Lors d’une interview accordée au cabinet d’intelligence économique et de conseil, Oxford Business Group (OBG), le chef du gouvernement tunisien a dévoilé les priorités du vaste programme de réformes destiné à stimuler l’économie et à favoriser l’investissement.
« Les principales réformes qui sont en cours ont été mises en place par l’ancien gouvernement. Cela concerne la réforme fiscale qui va s’étendre sur plusieurs années, le système bancaire, le code de l’investissement, la réforme de l’administration, le système de solidarité sociale et l’éducation », a affirmé le chef du gouvernement, M. Habib Essid.
La première étape vers la mise en œuvre de ces réformes devrait être initialisée après l’adoption de la loi de finances complémentaire 2015 dont la priorité sera d’abord de répondre à la situation actuelle que connaît le pays, à savoir de garantir la sécurité et la paix sociale.
La lutte contre le système informel, la fraude fiscale, la contrebande et l’évasion fiscale pour améliorer les performances économiques des entreprises et les revenus de l’Etat devraient mettre plus de temps à aboutir. « C’est une réforme de tous les textes relatifs au régime fiscal et à l’utilisation de la fiscalité pour redistribuer les revenus et avoir une plus grande équité au niveau de la redistribution des impôts », a affirmé M. Habib Essid.
Le très attendu nouveau code de l’investissement devrait être adopté d’ici la fin de l’année 2015.
Selon le chef du gouvernement tunisien, « toutes les réformes visent à faire face aux difficultés que rencontrent certains secteurs et entreprises et auront un impact positif sur l’environnement économique et en particulier sur les finances publiques, l’activité productive et la création d’emplois qui est un atout majeur dans la lutte contre les risques de sécurité et la contrebande ».
Le 9 septembre 2015, lors d’une conférence à la Banque centrale de Tunisie, la directrice du FMI, Christine Lagarde a félicité le pays pour sa croissance d’au moins 1% par an depuis 2011, malgré le contexte économique global et le processus de transition démocratique. Elle a exprimé les recommandations du FMI en matière de priorités pour l’essor de la jeune République.
L’interview complète du chef du gouvernement tunisien paraîtra dans le prochain guide d’investissement élaboré par Oxford Business Group, The Report: Tunisia 2016.
Notons que « The Report: Tunisia 2016 » contient des interviews d’experts qui analysent en détail le développement des principaux secteurs d’activité comme Chedly Ayari, Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie ( BCT ); Bilel Sahnoun, Directeur Général de la Bourse de Tunis ( BVMT ); Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA; Noureddine Hajji, Directeur Général d’EY Tunisie et Mohamed Kammoun, représentant de Kammoun & Kallel, entre autres.
The Report: Tunisia 2016 constitue un outil fondamental de compréhension des opportunités d’investissement. C’est un guide incontournable des nombreuses facettes du pays, notamment en ce qui concerne sa performance macroéconomique et les développements sectoriels associés.