Actuellement en Algérie, constate notre confrère Alger Liberté, relayé par le Courrier International, près de 30 milliards de dollars, soit le quart du PIB de l’Algérie, sont affectés au soutien des prix de biens et services de consommation tels que le carburant, le pain, le sucre, le logement, l’eau, l’électricité́, le transport… presque 20 autres milliards de dollars sont affectés, dans le cadre des transferts sociaux, au soutien des prestations de santé, de l’éducation, de l’enseignement et de la formation.
Enivrés par l’argent du pétrole qui coulait à flots, les gouvernements successifs avaient troqué les devises de l’orthodoxie financière contre des slogans du genre « il y a des parts du gâteau pour tout le monde ». La subvention directe des biens et services était utilisée comme un crédit-bail dans le négoce d’achat de la paix sociale.
Aujourd’hui que le baril vient de descendre sous la barre des 50 dollars, constate Alger Liberté, des constats s’imposent. Les soins médicaux sont subventionnés, alors que 80 % se font dans le privé ou chez le voisin tunisien. En 2015, il est plus économique pour un éleveur de donner à manger à ses bêtes du pain, plutôt que du fourrage. Le lait est toujours subventionné pour alimenter les pâtisseries, alors que son prix réel est cinq fois supérieur. Sans usines d’envergure, Alger est l’une des villes les plus polluées, avec un prix d’essence à la pompe calqué sur les monarchies des pétrodollars. Et la liste est longue…
Malgré́ ces subventions et transferts sociaux, de l’ordre de 50 milliards de dollars par an, le pouvoir d’achat des Algériens reste l’un des plus faibles dans la région.