« Le complexe de Yongbyon a repris des opérations normales et les scientifiques et techniciens nord-coréens ont constamment amélioré les installations visant à la dissuasion nucléaire, tant sur le plan qualitatif que quantitatif »; c’est ce qu’a déclaré hier mardi le directeur de l’Institut de l’énergie atomique ( IEA ) de Corée du Nord.
Ce centre, indique l’agence AFP, compte en particulier une usine d’enrichissement d’uranium et un réacteur de cinq mégawatts considéré comme la principale source nord-coréenne de plutonium de qualité militaire.
Quelques heures plus tôt, Pyongyang avait évoqué la possible mise sur orbite le mois prochain de satellites au moyen de fusées, un lancement considéré par Séoul et Washington comme s’inscrivant dans un programme de missiles intercontinentaux.
Ce discours musclé est préparé vraisemblablement aux fins de propagande intérieure et internationale : Pyongyang prépare en effet un important défilé militaire pour le 70e anniversaire du parti unique au pouvoir, le 10 octobre.
Pyongyang posséderait plus de 10 bombes nucléaires produites à partir de plutonium ou d’uranium enrichi. Et selon un scénario dressé par des experts américains, dont ceux de l’Institut Johns-Hopkins, le pays pourrait en posséder jusqu’à une centaine en 2020.
L’AFP rappelle que le dernier lancement nord-coréen de fusée, en décembre 2012, avait entraîné l’escalade des tensions sur la péninsule qui avait culminé, deux mois plus tard, avec le troisième essai nucléaire de Pyongyang. Mardi, la Maison-Blanche a exhorté la Corée du Nord à « s’abstenir de provocations irresponsables qui ne font qu’aggraver les tensions régionales ».