Détenu à 95% par l’Etat marocain, l’Office chérifien des Phosphates ( OCP ), qui pourrait accueillir des investisseurs étrangers à son tour de table dans un délai de deux à trois ans, envisage également une cotation en Bourse.
En effet, et pour la première fois depuis sa création en 1920, note notre confrère Jeune Afrique, l’OCP étudie la possibilité d’ouvrir son capital à des investisseurs étrangers, comme des fonds souverains par exemple.
Si l’OCP ouvre son tour de table à des étrangers, cette opération pourrait même constituer une première étape avant une cotation en Bourse, sachant que c’est la banque française Rothschild qui conseille financièrement l’OCP dans ses projets.
Dans une interview à l’agence marocaine de presse, Mostapha Terrab, PDG de l’OCP, a déclaré que le groupe public était prêt à considérer toutes les options et que l’ouverture du capital n’était pas un « tabou », bien que le gouvernement ait toujours le dernier mot. « Il n’y a qu’une seule ligne rouge : l’Etat marocain maintiendra toujours sa majorité de contrôle », a insisté le patron marocain, qui s’exprimait depuis Londres.
L’OCP qui détient 75% des réserves mondiales de phosphates, rappelle la même source, est contrôlé à 95% par l’Etat marocain.
En 2014, l’OCP a réalisé un résultat net consolidé de 5,073 milliards de dirhams (environ 460 millions d’euros), en normes IFRS.