Selon l’Agence nationale de gestion des déchets (Anged), la Tunisie produit 150.000 tonnes de déchets dangereux annuellement. L’information a été révélée à l’occasion de la tenue, à Tunis, d’un atelier régional sur « Les méthodes et les technologies de la gestion des déchets dangereux et spécifiques dans l’expérience tunisienne ».
Pour mémoire, la Tunisie compte un seul centre pour traiter ce type de pollution, situé à 20 km au sud de Zaghouan, le centre Jradou (voir photo) de traitement des déchets industriels et spéciaux, le premier en son genre en Afrique. Ce centre est actuellement fermé, suite à une décision de justice (15 mars 2013). Le rapport des experts commis par le tribunal a confirmé de potentielles menaces pour l’environnement.
Son redémarrage est fort attendu. Une partie de la dette convertie de la Tunisie auprès de l’Allemagne, qui a financé à hauteur des deux tiers la réalisation de ce centre, sera allouée à la réhabilitation de ce centre.
Avant sa fermeture, le centre traitait annuellement 90 000 tonnes de déchets industriels liquides et solides, ainsi que les déchets dangereux provenant de 7 gouvernorats du nord, du centre et du sud de la Tunisie. Des déchets qui étaient très souvent jetés dans des décharges sauvages ou encore dans des points noirs et dans les cours d’eau.