L’agence de notation financière Standard and Poor’s a dégradé hier, mercredi, d’un cran la note souveraine du Japon, estimant que la solidité financière du pays avait continué à se dégrader malgré les débuts prometteurs de la stratégie de relance de la politique économique prônée par Shinzo Abe, le Premier ministre du Japon depuis le 26 décembre 2012.
Selon l’hebdomadaire parisien l’Express, le Japon voit son appréciation rétrogradée de AA- à A+, note assortie d’une perspective stable, ce qui signifie que S&P ne prévoit pas de la modifier dans les mois à venir.
Ainsi S&P emboîte ainsi le pas à Fitch et Moody’s qui ont également dégradé ces derniers mois la note de la dette à long terme du Japon- désormais loin de la prestigieuse note AAA perdue en 1998-, jugeant le programme du gouvernement conservateur de Shinzo Abe insuffisant pour assainir les finances publiques d’un pays surendetté et vaincre la déflation.
Toujours selon la même source, l’agence de notation fait remarquer que le revenu par tête d’habitant est descendu à 36.000 dollars en 2014 après avoir été proche de 47.000 dollars en 2011. En plus d’une forte dépréciation du taux de change du yen par rapport au dollar, cela reflète également la faiblesse de la croissance économique moyenne pendant cette période et une tendance persistante à une inflation faible.