En Algérie, ce sont entre 30 et 35 000 entreprises offrant 900 000 à 1 100 000 emplois directs et indirects qui risquent de disparaître progressivement, prévient notre confrère Al Watan.
Les entreprises du secteur du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique ( BTPH ) sont les premières à subir les conséquences des restrictions budgétaires récemment décidées par le gouvernement algérien. Elles sont déjà très nombreuses à se plaindre de ne plus être en mesure de recouvrer les créances qu’elles détiennent auprès du Trésor et des collectivité locales, mais plus grave encore, d’ajouter de nouvelles commandes à leurs plans de charge qui se finissent.
Les entrepreneurs sont unanimes à reconnaître que leurs avoirs en banque fondent comme neige au soleil et que leurs dettes envers les fournisseurs s’envolent au point de ne plus être en mesure de les honorer aux échéances contractuelles.
Des refus de livraison de marchandises par leurs fournisseurs attitrés, ajoute Al Watan, seraient fortement à craindre : face aux difficultés de recouvrement de leurs créances que les trésoriers et receveurs de l’Etat et des communes gèlent avec encore plus de zèle que par le passé, l’espérance de vie des entreprises du BTPH, qui ne bénéficient pas de soutien, sera à l’évidence très courte.
Ce sont, bien entendu, les sociétés privées réellement soumises à l’obligation de résultats qui en feront les frais, les entreprises du secteur public et les grosses sociétés privées proches du pouvoir étant assurées d’obtenir des découverts bancaires et des facilités de crédits qui leur permettront de survivre autant que les gouvernants le souhaiteront.