La mission de l’ONU pour la Libye a accusé hier, dimanche, les forces du gouvernement libyen, reconnu par la communauté internationale basé à l’Est de la Libye, de faire dérailler les négociations de paix en cours, après le lancement de frappes aériennes contre la population civile de Benghazi, rapporte l’hebdomadaire Jeune Afrique.
Rappelons que la Libye est en proie au chaos depuis un an, à cause d’un conflit qui oppose deux autorités rivales: un gouvernement reconnu par la communauté internationale et une administration rivale soutenue par une coalition de milices, dont certaines islamistes, établie à Tripoli la capitale.
L’ONU espérait arriver à convaincre les deux parties d’accepter dimanche un accord sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale afin de mettre fin aux combats. Les négociations sont en cours sous l’égide de l’ONU, au Maroc, dans la station balnéaire de Skhirat.
Dans ce contexte, l’annonce par le commandant des forces armées du gouvernement légitime, le général Khalifa Haftar, d’une nouvelle opération militaire à Benghazi a été vivement condamnée par l’ONU.
Le général Haftar, ajoute Jeune Afrique, a donné instruction aux pilotes et aux chefs des opérations dans les zones ouest de frapper le QG des groupes qui combattent les forces gouvernementales à Benghazi, a précisé l’agence officielle LANA, porte-voix du gouvernement .
A noter que Benghazi a souffert depuis trop longtemps. Les récentes frappes aériennes ne feront que rajouter à la souffrance des populations : plus de 100.000 civils ont été déplacés par la guerre civile qui fait rage en Libye depuis un an.