Après l’effondrement d’une grue sur la Grande mosquée le 11 septembre qui a coûté la vie à plus de 100 personnes, plus de 717 autres ont été piétinées lors d’un mouvement de foule gigantesque. Un pèlerinage régulièrement endeuillé, note l’AFP, malgré les milliards de dollars investis cette année par les autorités pour améliorer la gestion des foules.
Au lendemain du drame, l’inquiétude est grande au sein des États ayant des ressortissants participant traditionnellement au hajj. 90 Iraniens et 3 Algériens ont trouvé la mort, tandis que 18 Turcs et un ressortissant d’Oman étaient portés disparus, selon les déclarations des pays concernés. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a fait savoir que l’identification des morts et des blessés avait commencé, et que la nationalité des victimes seraient annoncée ultérieurement.
Mais face à ce bilan très lourd – le plus grave depuis la bousculade qui avait coûté la vie, en 1990, à près de 1 500 personnes -, des voix se sont élevées pour remettre en question la gestion de la sécurité des deux millions de pèlerins présents cette année.
Ainsi, annonce l’AFP relayée par l’hebdomadaire Jeune Afrique, le directeur des affaires religieuses turques s’est insurgé contre de « sérieux problèmes » d’organisation à La Mecque. Même critique de la part de l’Iran chiite, grand rival de l’Arabie Saoudite sunnite. Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a jugé que des « mesures inappropriées » et une « mauvaise gestion » des autorités saoudiennes étaient à l’origine de la bousculade mortelle. Le chef de l’organisation iranienne du hajj, Saïd Ohadi a estimé que les Saoudiens devaient être « tenus pour responsables » du drame.
Pour sa part, le ministère saoudien de l’Intérieur a déclaré avoir déployé plus de 100 000 policiers pour assurer la sécurité des pèlerins, contrôler la circulation et canaliser les foules entre les différents sites religieux qui sont situés dans des espaces relativement rapprochés.