Recevant Xi Jinping pour la première visite d’Etat du président chinois à la Maison-Blanche, le président américain n’a pas mâché ses mots, dénonçant en termes particulièrement forts les atteintes aux libertés en Chine.
« J’ai exprimé de manière très franche notre conviction profonde qu’empêcher des journalistes, des avocats, des ONG et la société civile de travailler librement était problématique », a-t-il déclaré, citant explicitement le dalaï lama, prix Nobel de la paix et chef spirituel tibétain en exil, qui est la bête noire de Pékin.
Ces derniers jours, souligne l’agence AFP, l’exécutif américain a exprimé ses inquiétudes concernant un projet de loi en préparation à Pékin qui limiterait le champ d’action des ONG étrangères et « réduirait davantage l’espace de la société civile en Chine ».
Revenant sur la situation en mer de Chine méridionale, théâtre de tensions entre voisins asiatiques, le président Obama a exprimé ses inquiétudes concernant les opérations de remblaiement et « la militarisation de zones disputées qui rend plus difficile le règlement pacifique des désaccords ».
Répondant à la « provocation » américaine, le président chinois a de son côté réaffirmé le droit de Pékin à maintenir sa « souveraineté territoriale sur des îles qui sont des territoires chinois depuis des temps immémoriaux ».
Véritable éclaircie dans un ensemble plutôt sombre, note l’AFP, les deux dirigeants ont fait de nouvelles annonces dans la lutte contre les changements climatiques à l’approche de la conférence de Paris qui vise à conclure un accord mondial pour enrayer la hausse des températures.
Selon une déclaration commune diffusée par la Maison-Blanche, la Chine s’est engagée à mettre en place en 2017 un marché national de quotas de CO2 visant à donner un prix au carbone et ainsi encourager les réductions d’émissions de gaz à effet de serre dans le secteur industriel.