Le siège de l’ONU à New York se prépare, ce lundi matin, à accueillir sa 70ème Assemblée générale, avec au menu : la guerre civile en Syrie, qui, après plus de quatre ans de combats, a provoqué la mort de 240 000 personnes et conduit des millions d’autres à prendre le chemin de l’exil, rappelle Jeune Afrique.
La Russie et l’Iran, les deux fidèles alliés de Damas, apparaissaient plus que jamais en position de force pour imposer aux Occidentaux leur stratégie visant à faire de la lutte contre les djihadistes en Syrie la priorité absolue, en maintenant en place le président Bachar al-Assad.
Vladimir Poutine, qui doit rencontrer ce lundi à New York en tête-à-tête son homologue américain Barack Obama– une première depuis plus de deux ans-, a ainsi levé le voile sur la nouvelle coalition qu’il entend mettre en place pour lutter contre les djihadistes de l’Etat islamique. « Nous avons proposé de coopérer avec les pays de la région », a-t-il déclaré sur la chaîne CBS.
Les Etats-Unis, à la tête d’une autre coalition internationale luttant contre l’EI en Irak, ont critiqué la participation de la Syrie de Bachar al-Assad dans ce projet. « Nous ne soutenons pas la présence de responsables syriens qui font partie d’un régime qui brutalise ses propres citoyens », a déclaré le porte-parole des opérations américaines contre l’EI en Irak, le colonel Steve Warren.
Face à cette impasse, analyse Jeune Afrique, Moscou et Téhéran ont également réaffirmé sans ambages que le régime de leur allié Bachar al Assad était le seul rempart contre le terrorisme. Une idée qui commence à faire à son chemin : Washington, Londres et même Berlin ne posent plus le départ immédiat de Bachar al-Assad comme préalable à toute négociation.