Les bijoux de la Couronne confisqués en 1957, lors de l’instauration de la République – dont une tenue d’apparat dotée d’une ceinture ornée de deux émeraudes et portée par dix-huit beys de Tunis – sont censés se trouver dans les coffres de la Trésorerie générale.
Or, révèle Jeune Afrique, l’une d’elles, d’une valeur de 50 mille euros, vient de réapparaître sur le marché des enchères, à Monaco. Sa mise en vente a aussitôt été bloquée. Une rapide enquête diligentée par le ministère tunisien des Domaines de l’Etat a permis d’établir qu’en 1990 une expertise avait déjà constaté que les deux émeraudes entreposées à la Trésorerie n’étaient que des copies.
Cerise sur le gâteau : selon plusieurs membres de l’ex-famille beylicale, les vraies pierres auraient quitté la Tunisie il y a plus de vingt ans. « Ce ne serait pas là les seuls faux détenus par l’Etat », soupçonnent des proches de l’enquête.