Les maires francophones des quatre coins du monde se donnent rendez-vous à Tunis, du 7 au 9 octobre prochain, à l’occasion de la 35 ème assemblée générale de l’Association internationale des Maires francophones ( AIMF ), présidée par la maire de Paris Anne Hidalgo. Plus de deux cent participants ont confirmé leur participation à ses assises, parmi, lesquels on cite Alain Juppé, maire de Bordeaux, Christian Estrosi, maire de Nice, Denis Coderre, maire de Montréal, Khalifa Ababacar Sall, maire de Dakar, ainsi que d’autres maires d’Afrique, d’Asie et des pays arabes.
Le thème choisi pour ces assises est « l’innovation » et les travaux du colloque seront articulés autour de trois ateliers qui porteront essentiellement sur des questions d’actualité : les innovations urbaines en faveur des relations internationales, la paix, les échanges et la prévention des conflits, la décentralisation et le travail des municipalités.
Rencontré lors d’une conférence de presse, le maire de Tunis, a fait savoir que ce congrès abordera plusieurs sujets, parmi lesquels l’innovation dans le travail municipal, ou encore le rôle de la municipalité et les relations avec les citoyens, la société civile. « Ce sont de grands sujets qui méritent une attention particulière en termes d’études, de mises au point sur le marché, et ce pour assurer une bonne pratique sur le terrain« , a-t-il dit.
Interrogé sur la question de savoir si le sujet de la pollution des eaux, des sols, de l’environnement sera abordé, il a répondu : « Le sujet fait partie de nos préoccupations et sera débattu dans les workshops, bien que nous n’ayons qu’uniquement deux jours. Est-ce faisable de les traiter tous? Je ne le sais pas encore. Mais j’attends à l’issue de ce congrès beaucoup d’informations, d’idées, de recommandations, d’experts et de personnalités influentes. »
Et d’ajouter: « Pour moi, cela sera la première rencontre avec le nouveau maire de Montréal et l’intention de rétablir des relations entre nous est là. J’aurai le plaisir de rencontrer les nouveaux maires de Casablanca, Rabat, Marrakech, qui viennent d’être élus et puis cela sera une occasion pour consolider la coopération entre les parties présentes« .
Interrogé sur l’initiative française de « La journée sans voiture », lancée par la maire de Paris- qui fut un grand succès- et la possibilité de la reproduire à Tunis, le maire de Tunis, s’est exprimé : « Certes, nous aborderons certains projets phares qui ont été réalisés et qui seront pour nous une matière de réflexion. N’oubliez pas non plus que nous avons nous aussi lancé d’autres campagnes comme « La propreté est une question de mentalité ». Et ne voilà-t-il pas que quatre ans après la révolution, les défaillances sont encore là, l’invasion des déchets solides souille nos rues et aussi toutes nos villes. Nous nous ne sommes pas les seuls à être concernés, c’est l’affaire de tout le monde, que ce soit du citoyen ou des municipalités« .