A en croire une source militaire espagnole, Rabat aurait demandé l’appui des constructeurs espagnols pour le « transfert de technologie et la signature d’accords de partenariat », en vue de la réalisation de projets en commun.
Le Maroc, souligne notre confrère marocain Yabaladi.com, est déjà un client de l’Espagne, même si ses acquisitions se chiffrent seulement en millions d’euros. De 1995 à 2002, les exportations du pays ibérique vers Rabat n’ont pas dépassé les 251 millions d’euros. En 2014, ce montant a connu une nette hausse atteignant 89,7 M euros.
Ces achats se résument souvent aux munitions ou aux véhicules de transport des troupes de type Vamtac, réalisés par la société Urovesa. Deux secteurs qui pourraient constituer les bases de lancement de projets communs dans l’industrie de l’armement. Ce qui permettrait aux constructeurs espagnols de s’ouvrir sur les marchés internationaux, notamment en Afrique, un continent où le Maroc mène une stratégie d’influence économique et politique d’envergure.
La même source rappelle qu’une étude réalisée par la société américaine de consulting Frost & Sulivan, publiée en juillet dernier, a intégré le royaume dans une liste très restreinte de cinq pays (Malaisie, Singapour, Colombie, Koweït et Maroc) appelés dans les dizaines d’années à venir à développer une industrie de défense locale, et ce, pour réduire la facture salée de leurs acquisitions en euros ou en dollars.