70% des journalistes (secteur privé) qui travaillent dans la presse écrite ne sont pas payés selon la convention collective. En ce qui concerne les radios privées, les salaires de plus de 50% des journalistes ne sont pas conformes à l’accord-cadre de la radio nationale « qui devrait être suivi par toutes les autres radios », déclare Zied Dabbar, membre du Syndicat national des journalistes tunisiens ( SNJT ) à leconomistemaghrebin.com.
Le syndicaliste a indiqué que le problème réside dans le fait que la HAICA accorde les licences sur la base de l’engagement des propriétaires des établissements médiatiques qui souvent n’est pas respecté après l’obtention de la licence. Les propriétaires s’engagent à ce que le journaliste de radio soit payé 1000 dinars, mais en vérité son salaire varie entre 700 et 800 dinars, explique notre interlocuteur. Le » Syndicat national des journalistes tunisiens va vérifier prochainement si les établissements médiatiques se conforment au cahier des charges existant « , précise notre interlocuteur.
Cependant, si laxisme il y a, il serait à imputer au vide juridique, étant donné qu’il n’existe pas de loi qui encadre le métier de journaliste d’après le syndicaliste : » Ce qui est un mauvais héritage qui date de 20 ans « . Par ailleurs, Zied Dabbar a également pointé du doigt l’absence de solidarité entre les journalistes.
Revenant sur le rassemblement de soutien aux journalistes licenciés, prévu pour le 1er octobre devant le siège du syndicat, Zied Dabbar a indiqué qu’il coïncide avec le lancement d’une campagne « Parole unie » pour la sauvegarde les droits des journalistes.
Notons qu’un rapport qui porte sur les conditions des journalistes et les cas de licenciement abusif est en cours de préparation par le syndicat.