Quelques heures après une fusillade meurtrière qui a fait dix morts dans une université de l’Oregon, relate l’agence AFP relayée par l’hebdomadaire parisien Le Point, Barack Obama a crié son exaspération et sa colère face à des drames qui rythment l’actualité américaine. « Il y a encore eu une fusillade en Amérique. Mais nos pensées et nos prières ne suffisent pas. D’une certaine manière, cela est devenu une routine », a-t-il lancé depuis la salle de presse de la Maison-Blanche, réclamant, comme il l’a déjà fait à d’innombrables reprises depuis son arrivée au pouvoir en 2009, une évolution de la loi pour mieux encadrer l’utilisation des armes individuelles.
Rappelons qu’en décembre 2012, 26 personnes, dont 20 enfants âgés de 5 à 10 ans, ont trouvé la mort dans une école de Newtown (Connecticut), dans l’un des pires carnages jamais commis dans un établissement scolaire. Profitant de l’onde de choc de cette tuerie, Barack Obama chargeait son vice-président Joe Biden, fin connaisseur des arcanes du Congrès, de faire bouger ce dossier.
Mais, rappelle la même source, l’émotion provoquée par cet acte odieux était de courte durée : le Sénat a rejeté une loi qui aurait rendu obligatoires les vérifications d’antécédents judiciaires et psychiatriques avant l’achat d’armes dans des salons spécialisés et sur Internet. Pointant du doigt le lobby des armes, Barack Obama dénonçait « un jour de honte pour Washington ». Enumérant les drames qui provoquent régulièrement des évolutions législatives- accidents de la route, accidents industriels, désastres naturels-, Barack Obama a dit jeudi soir- une nouvelle fois, avec une formulation différente- sa frustration face au traitement de la question des armes dans son pays.
A noter que les Etats-Unis sont le pays développé avec le taux le plus élevé d’armes à feu par habitant, avec près de 89 armes pour 100 personnes, sans compter l’armement policier et militaire.