Revenant sur l’impact de la surabondance de l’offre de pétrole sur les marchés mondiaux, le directeur général de l’Agence internationale de l’Energie (AIE) a indiqué que les prix du baril «vont rester bas pendant quelques trimestres», avant d’ajouter que «le cours restera à 45 dollars pendant longtemps». Une déclaration, estime notre confrère algérien Al Watan, qui reflète d’ailleurs le sentiment général sur les marchés. Plusieurs analystes tablent sur des perspectives moroses pour les marchés durant les prochains mois.
Ainsi, les analystes de Natixis tablent sur un baril de brent à 46 dollars en moyenne au quatrième trimestre à 48,5 dollars en 2016. Les analystes de Goldman Sachs vont plus loin en n’écartant pas un baril à… 20 dollars. La situation risque de perdurer, mettant plus à mal les producteurs.
Le directeur général de l’AIE a également rappelé que les compagnies pétrolières ont dû réduire leurs investissements de 20% cette année. «Un record», selon lui. L’évolution des marchés confirme d’ailleurs la tendance. Ainsi, après avoir tenté un rebond technique au début de la semaine, les cours du brut sont repartis à la baisse hier.
Alors que les traders tablaient sur une stabilisation des stocks US, les chiffres du département américain de l’Energie ont fait état d’une progression de 4 millions de barils des réserves commerciales, qui atteignent 457,9 millions de barils.
Aux Etats-Unis, les réserves d’essence ont, elles aussi, augmenté de 3,3 millions de barils, tandis que les stocks de produits distillés (dont le gasoil et le fioul de chauffage) ont reflué de 300 000 barils.