Selon le nouveau chef économiste du FMI, le produit intérieur brut (PIB) de la planète ne devrait plus progresser que de 3,1 % cette année et de 3,6 % en 2016, marquant à chaque fois un repli de 0,2 point par rapport aux précédentes estimations publiées il y a trois mois.
Malgré la relative bonne santé des pays riches, Etats-Unis en tête, l’économie de la planète serait ainsi en passe de réaliser cette année sa plus mauvaise performance depuis la récession planétaire de 2009. La dégradation concerne en premier lieu « les marchés émergents et les économies en développement », explique le FMI . Ce diagnostic vient confirmer une tendance récente : les pays émergents se muent en boulets après avoir été les locomotives du globe pendant la crise financière de 2008-2009.
Les inquiétudes, analyse l’AFP, se concentrent tout particulièrement sur la Chine, dont le récent ralentissement économique a déjà plombé une cohorte de pays et devrait se confirmer en 2016 avec une croissance attendue de 6,3 %, selon le FMI, au plus bas depuis vingt-cinq ans. « Ce qui se passe en Chine a des répercussions sur la planète tout entière », a affirmé le chef économiste du FMI lors d’une conférence de presse.
Après avoir été l’épicentre de la crise mondiale en 2008-2009, rappelle l’AFP, les pays riches semblent mieux lotis et peuvent s’appuyer sur une reprise « plus avancée » aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, souligne le FMI. Mais des risques persistent dans la zone euro. Le FMI maintient quasi inchangées ses prévisions dans la région, mais met en garde contre les aléas de la crise grecque. « Les risques de contagion sont plus faibles que plus tôt dans l’année, mais restent un sujet d’inquiétude », note le FMI, qui doit bientôt décider s’il participera au troisième plan d’aide accordé à la Grèce.