Volkswagen peut-il survivre au scandale? C’est en ces termes que s’interroge notre confrère Le Monde.fr qui souligne que le scandale du logiciel truqueur de Volkswagen marque un tournant dans la vie du géant allemand. Pour preuve, hier, mardi, Matthias Müller, le nouveau président du directoire, a estimé devant quelque 20 mille employés réunis au siège de Wolfsbourg (Basse-Saxe) que « les conséquences financières et commerciales sont encore aujourd’hui impossibles à prévoir. C’est pourquoi nous allons une nouvelle fois passer en revue tous les investissements prévus ».
Le président du directoire a également précisé que les 6,5 milliards d’euros déjà provisionnés dans les comptes ne suffiraient pas à faire face à ce scandale de dimension mondiale. Le patron du groupe s’est aussi engagé devant les salariés à « tout faire » pour limiter les conséquences sur les emplois.
« Tous les projets d’investissements vont être réexaminés. Tout ce qui n’est pas nécessaire de manière urgente sera abandonné ou reporté. Et en conséquence, nous allons ajuster notre programme d’efficacité. Je vais être très transparent : cela ne se fera pas sans douleur », a-t-il prévenu.
Dans un entretien au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung à paraître ce mercredi, M. Müller a par ailleurs annoncé que la procédure de rappel des véhicules équipés de moteurs diesel truqués devrait commencer en janvier pour s’étaler jusqu’à fin 2016.
A noter la spectaculaire dégringolade de l’action Volkswagen qui a perdu encore plus de 4% au début de la semaine à la Bourse de Francfort, affectée par une information selon laquelle son nouveau président désigné a évoqué un risque vital.
En effet, Hans Dieter Pötsch, le nouveau président du Conseil de supervision, estime que le scandale de fraude aux tests d’émissions polluantes représente un risque vital pour le premier constructeur européen.