Le bras de fer se poursuit entre le vice-président de l’Instance Vérité et Dignité ( IVD ) Zouhair Makhlouf et les membres de l’IVD, et particulièrement sa présidente Sihem Ben Sedrine, après le limogeage de Zouhair Makhloufil et en violation des articles 31, 33 et 37 de la loi organique numéro 53 du 24 décembre 2013, et ce, suite à une réunion du conseil de l’instance. Cette affaire a été portée devant le Tribunal administratif, qui s’est prononcé en faveur de Zouhair Makhlouf en ordonnant qu’il lui soit permis de reprendre son poste.
Joint par téléphone, le directeur de la communication de l’IVD Anouar Moalla a déclaré : « Son retour effectif nécessite des décisions de notre part. Il est clair que nous avons accepté la décision de la justice, mais entre-temps il faudrait que nous puissions en débattre au conseil, dont la réunion aura lieu aujourd’hui ».
Et de poursuivre : « Cela fait des mois que cette affaire dure, mais ce que je veux dire, quand on est membre d’une association ou d’une instance, c’est qu’on se doit d’être discipliné, c’est-à-dire qu’on exprime son point de vue, certes, mais que si le vote est minoritaire ou encore qu’une motion a été votée, on est dans l’obligation de se taire, et c’est ce qui se passe dans toutes les démocraties ».
Interrogé sur les déclarations de Zouhair Makhlouf, qui aurait été empêché d’accéder à son bureau, Anouar Moalla a tenu à préciser que « cela était entièrement faux ». Il a ajouté: « Quand il s’est présenté, il n’avait pas sur lui une copie du jugement. D’autre part, personne ne l’a empêché d’entrer, il est monté tout seul, alors qu’il fallait attendre l’arrivée de l’huissier-notaire, d’autant plus, je le précise encore une fois, que personne ne s’est opposé à ce qu’il entre. Entre-temps, il a multiplié les déclarations sur un certains nombre de chaînes, il a calomnié et porté préjudice à l’IVD ».