Est-ce une préparation à une offensive terrestre des soldats de Bachar el-Assad et de leurs alliés? L’armée russe bombarde massivement depuis une semaine rebelles modérés, groupes islamistes et djihadistes de l’Etat islamique avec, en appui, des bombes larguées à 5.000 mètres d’altitude, des missiles tirés depuis des croiseurs en mer et des avions d’attaque au sol.
Selon le site libanais Orient du Jour, les frappes russes ont été massives, de l’ordre de plusieurs dizaines en une semaine.
Mercredi, le ministre de la Défense Sergueï Choïgou a assuré que 112 cibles avaient été touchées depuis le début de la campagne le 30 septembre, soulignant que quatre croiseurs russes de la flottille de la Caspienne, à près de 1.500 km de là, avaient tiré 26 missiles sur des cibles syriennes.
Avec 34 avions de combat stationnés à Lattaquié (ouest de la Syrie), à quelques minutes de vol des lignes de front, la Russie est en mesure de multiplier les rotations, d’autant qu’elle bénéficie de renseignements fournis par les redoutables « moukhabarat », les différents services secrets syriens.
Les Su-24 et Su-25 déployés en Syrie sont des appareils vieillissants, datant des années 1970. Mais face à un adversaire aux moyens sol-air limités, ils se révèlent redoutables en combat rapproché et très efficaces en soutien de troupes au sol.
Officiellement, assure Orient du Jour, les Russes cherchent à désorganiser la chaîne de commandement et de logistique de l’EI et d’autres groupes terroristes en détruisant dépôts d’armes et de munitions, centres de commandement ou camps d’entraînement.
Le président Vladimir Poutine a évoqué mercredi une possible offensive terrestre de l’armée syrienne contre l’EI, affirmant que les prochaines opérations militaires russes dans le pays seront « synchronisées » avec celles des forces gouvernementales.