Que sait-on au juste des infrastructures routières, qu’a-t-on réalisé jusqu’à maintenant? Qu’a-t-on fait pour prémunir les villes et villages contre les inondations? Il est évident que cette question ne date pas d’hier, cela remonte à l’indépendance pour une majeure partie des régions. Et ce sont des questions que chaque citoyen se pose, parce que cela nous affecte directement dans notre quotidien. Qui dit infrastructures routières, dit transport en commun, entre autres. Mais le problème ne sera résolu qu’à travers de grands travaux et la prise de mesures importantes.
Cela fait des années que le Tunisien se lamente, parce que rien ne bouge. On devrait avoir de meilleures conditions pour se déplacer d’un endroit à un autre, sans difficultés. Aux dernières nouvelles, une stratégie claire semble prendre forme, comme l’a souligné Mohamed Salah Arfaoui, ministre de l’Equipement, de l’habitat, et de l’aménagement du territoire, lors d’une récente conférence de presse : « Je comprends parfaitement que le citoyen tunisien se préoccupe parce qu’il se dit qu’au final il n’y a eu aucun changement. Il est tout à fait évident que la situation actuelle ne changera pas du jour au lendemain, mais qu’il faut de la patience et du temps ».
Et de poursuivre: « Nous avons lancé huit grands projets sur le Grand Tunis dont le budget s’élève à 200 millions de dinars. Nous avons fait quelques avancées, mais le chemin est encore long, et là je m’adresse aux Tunisiens car, avec les nouveaux chantiers, les conditions de circulation seront de plus en plus difficiles. Je leur demande d’être patients. Cela dit, nous traverserons des moments difficiles, mais ensemble nous y arriverons, cela nécessite un peu de temps ».
Interrogé sur les plans d’action à entreprendre, il a répondu: « Nous nous intéressons à l’achèvement des autoroutes nord-sud, sud-ouest vers Gafsa et Kasserine, Sidi Bouzid. Et puis, à partir de l’année prochaine, nous entamerons une nouvelle étape, qui concernera l’assainissement foncier et à la fois les axes transversaux qui relient les régions de l’intérieur aux ports ». Et d’ajouter: « Nous allons fournir plus d’efforts durant le prochain plan et j’espère que ces grands projets seront retenus par l’ARP. »
Tunisie 2050
Pour ce mégaprojet, confié aux spécialistes qui auront pour mission de lancer un appel d’offres à l’échelle internationale, le ministre se dit confiant, précisant: « Nous retiendrons la meilleure offre, ce projet nous y travaillons avec la municipalité de Tunis. Nous devrons plancher sur l’aménagement du territoire, urbain, le transport en commun, comment réfléchir ensemble pour la Tunisie 2050″.
L’estimation du budget des projets
Notre budget s’élève à huit mille millions de dinars. Et j’espère que l’année prochaine, il y aura une bonne augmentation des crédits en comparaison à 2014 et 2015. « Personnellement, je crois à la valeur ajoutée, à la productivité du Tunisien. Il faut travailler dur pour qu’on puisse réaliser plus de projets « , a-t-il conclu.