La Turquie a décrété un deuil national de trois jours suite à l’attentat sanglant à Ankara qui a fait au moins 95 morts et 246 blessés, dont 48 se trouvaient toujours en soins intensifs dans les hôpitaux de la capitale turque.
Le Parti démocratique des peuples (HDP), formation pro-kurde qui avait appelé à la manifestation, a assuré sur son compte Twitter avoir établi un bilan de 128 morts. Les services du Premier ministre ont identifié dans la nuit 52 des victimes et indiquent que les autopsies se poursuivent. Ils précisent, indique notre confrère parisien Les Echos, que sur les 246 blessés, 48 sont toujours en soin intensifs.
Au lendemain de l’attentat d’Ankara, le plus meurtrier de l’histoire de la Turquie, les autorités du pays travaillent à identifier les responsables de la tragédie. L’attentat a vraisemblablement été commis par deux kamikazes– les deux explosions ont eu lieu à quelques secondes d’intervalle samedi à 10h04 heure locale- lors d’une manifestation pour la paix rassemblant des militants de gauche et des sympathisants pro-kurdes devant la principale gare ferroviaire de la capitale turque.
D’après Reuters, les premiers éléments de l’enquête semblent mettre en cause les djihadistes de l’Etat islamique (EI). C’est cette piste qui est privilégiée par les enquêteurs qui ont observé des similarités frappantes avec l’attentat qui a fait 32 morts le 20 juillet dernier à Suruc, ville turque proche de la frontière syrienne, et imputé à Daech.
Rappelons dans ce contexte que le Premier ministre Ahmet Davutoglu avait déjà cité l’Etat islamique (EI), les nationalistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou encore un groupe révolutionnaire d’extrême gauche, le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), comme des commanditaires éventuels de cet attentat qui n’a pas été encore revendiqué.