Appuyée par l’aviation russe, l’armée syrienne a avancé sur plusieurs fronts lundi au prix de violents combats avec les rebelles islamistes.
Au 13e jour de son intervention en Syrie, écrit l’AFP, l’aviation russe a bombardé sans relâche, en appui à une contre-offensive du régime, les positions de rebelles islamistes alliés au Front al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda). Au sol, l’armée et ses alliés- les milices pro-régime, les combattants du Hezbollah libanais et des militaires iraniens- tentaient de reprendre le terrain perdu dans le centre, l’ouest et le nord du pays en guerre depuis plus de quatre ans.
Les Russes qui soutiennent Assad, jugent ceux qui lui sont opposés sur le terrain comme des « terroristes », alors qu’Américains et Européens veulent écarter Bachar al-Assad de l’échiquier politique, en appuyant des groupes rebelles qu’ils qualifient de « modérés » » et veulent surtout se débarrasser de l‘EI. Les Etats-Unis ont parachuté dimanche des munitions dans le nord du pays à des groupes rebelles combattant l’organisation Etat islamique.
Alors que les frappes russes s’intensifient, les 28 pays de l’Union européenne ont sommé Moscou de « cesser immédiatement » ses frappes contre les insurgés « modérés » et estimé qu’il « ne peut y avoir de paix durable avec les dirigeants actuels ». Illustrant leur réorientation après le fiasco de leur plan d’entraînement de forces locales, les Etats-Unis ont parachuté des munitions « à des groupes arabes syriens dont les responsables ont fait l’objet de vérifications appropriées par les Etats-Unis », selon le commandement des forces américaines au Moyen-Orient.
Les Etats-Unis sont à la tête d’une large coalition qui bombarde depuis plus d’un an l’EI, un puissant groupe ultra radical qui contrôle la moitié du territoire syrien, sans parvenir à le neutraliser. Ils reprochent à Moscou de ne pas frapper principalement cette organisation.