L’attractivité commence à se faire une place dans les politiques urbaines depuis l’an 2000. Pour être plus attractives, les villes se font une identité pour asseoir la réputation du territoire, sa modernité,son dynamisme, son patrimoine et son histoire.
Tel est l’objet d’un séminaire tenu à Tunis les 12 et 13 octobre et organisé par le Centre de formation et d’appui à la décentralisation, la Fédération nationale des villes tunisiennes et le Centre international de développement pour la gouvernance locale innovante (CILG/VNGi).
Objectif : Initier un processus de renforcement institutionnel des communes et acteurs locaux susceptibles d’aboutir à terme à la définition d’une stratégie de développement économique participative et multidimensionnelle, en favorisant l’attractivité économique des villes.
Présent lors du séminaire, le ministre de la Formation professionnelle et l’emploi, Zied Laadheri a déclaré : « L’attractivité des villes est un processus de développement auquel participent tous les acteurs locaux, étatiques, privés, syndicats et tous les partenaires. C’est une dynamique de développement qui va certainement être marquée par les prochaines élections locales et l’on espère d’ici les cinq prochaines années atteindre les objectifs qui leur sont assignés ».
De son côté, la directrice générale de CILG/ VNGI Neila Akrimi a indiqué que le centre a eu à se pencher sur ce thème en Europe de l’Est, surtout lors de la période de transition démocratique et économique après la chute du mur de Berlin. Et d’ajouter qu’il est important de débattre de ce concept en Tunisie. « Nous avons travaillé aussi sur la planification des villes, le montage juridique de la décentralisation et les élections municipales », a-t-elle précisé.
Et de poursuivre : « Être citoyen, cela ne veut pas dire être un citoyen dans les villes uniquement, mais dans les villages, les régions et être un citoyen du monde. Nous nous sommes rendu compte qu’une bonne partie des régions de l’intérieur ne sont pas conscientes de leur capacité alors que la réalité impose une autre façon de voir le développement. Il s’agit de ramener les différents acteurs à avoir une compréhension commune de certains thèmes et concepts pour réfléchir ensemble sur la mise en place des ingrédients nécessaires pour renforcer l’attractivité des villes », explique Mme Akrimi.
Et d’ajouter: « On aimerait entendre Reguab, Tounes, Sfax, Kebili, Douz… L’idée consiste à avoir le nom d’une ville bardée de symboles. En définitive, c’est quoi la spécificité dune ville? Et comment cette ville peut-elle être complémentaire à une ville à côté pour que le développement soit aussi partagé? Depuis la révolution on parle de richesse équitable sans évoquer comment la créer! »
Pour sa part, l’ambassadeur des Pays-Bas en Tunisie, Hans Van Vloten Dissevelt, a félicité la Tunisie d’avoir remporté le Prix Nobel de la Paix, soulignant entre autres que les régions ont un rôle à jouer pour le développement du pays. Nos projets visent les régions où nous avons déjà commencé à entamer des plans d’action et nous avons opté pour le tourisme pour créer de l’emploi, en particulier pour les jeunes et les femmes.
Et de conclure : « J’espère qu’on continuera avec le processus de transition démocratique, malgré les événements tragiques des attaques terroristes du Bardo et Sousse, je crois maintenant qu’il y a un nouvel esprit et voilà que le monde entier entend parler de la Tunisie avec l’octroi du Prix Nobel de la Paix du Quartet ».