Suite à une nouvelle série d’attaques, qui ont tué trois Israéliens, la police israélienne a commencé, hier, mercredi, à mettre en place des barrages autour de Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville, occupée et annexée par Israël. C’est de ces quartiers que sont originaires, affirme l’AFP relayée par le quotidien parisien Le Monde, un grand nombre des assaillants impliqués dans la récente vague d’attaques au couteau.
Le cabinet de sécurité a autorisé la police israélienne à boucler les quartiers arabes de Jérusalem-Est ou à y imposer un couvre-feu. Une mesure exceptionnelle et symbolique qui vise 300 000 habitants, soit 37 % de la population de la Ville sainte.
Au cours d’une réunion d’urgence, les ministres réunis autour du Pemier ministre, Benyamin Nétanyahou, ont notamment décidé que les corps des auteurs d’attaques contre des Israéliens ne seraient plus rendus à leur famille mais pourraient être inhumés dans des cimetières réservés aux auteurs d’attentats, à la périphérie du pays.
Après l’établissement des premiers barrages dans Jérusalem-Est, mercredi matin, un responsable du Fatah a dénoncé une « punition collective contraire aux textes internationaux. « L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch évoque « une politique de harcèlement et d’abus ».
Rappelons que les mesures israéliennes ont été prises au soir de la journée la plus meurtrière du cycle de violences qui a débuté il y a deux semaines. Trois Israéliens ont été tués mardi à Jérusalem dans deux attaques, l’une à l’arme à feu dans un bus, l’autre au couteau. Deux autres attaques à l’arme blanche ont été perpétrées mardi dans la ville de Raanana, au nord-est de Tel-Aviv.
Les attaques au couteau effectuées ces dernières semaines par des Palestiniens et des Arabes israéliens, moins létal que des attentats à la bombe, mais difficilement contrôlable par les autorités, crée une panique en Israël. A Kiryat Ata, près de la ville de Haïfa, un juif israélien en a poignardé un autre, le prenant pour un Arabe.