Elles sont 200 personnalités féminines venant de plusieurs pays membres de l’Organisation Mondiale des Femmes Chefs d’Entreprises qui seront présentes en Tunisie pour participer à la réunion du Comité Mondial des Femmes Chefs d’Entreprises FCEM, et ce, du 28 au 31 octobre 2015 sur le thème : « Femmes Chefs d’Entreprises Mondiales à la Hauteur des Enjeux et des Défis » organisée par la Chambre Nationale des Femmes Chefs d’Entreprises CNFCE, sous l’égide de l’Utica.
Il s’agit d’un événement économique important, alors que la Tunisie fait face à plusieurs défis majeurs, parmi lesquels celui de la relance économique.
Mettre l’accent sur leur rôle actif dans le processus de développement économique tunisien, instaurer des liens de coopération, des synergies et des échanges d’expériences entre elles, tel est le propos de la la manifestation objet de la conférence presse tenue d’aujourd’hui au cours de laquelle différents points ont été évoqués.
Présente lors de la conférence, Leila Belkhiria Jaber, vice-présidente de la Chambre Nationale des Femmes Chefs d’Entreprises a déclaré que le défi est très important, précisant : “Parce que d’une part, nous nous trouvons devant une conjoncture extrêmement difficile, et ce, après les attaques terroristes, laissant une situation économique fragile. Personnellement, ce qui est le plus important à mes yeux est de ramener ces femmes d’entreprises de nationalités différentes en Tunisie. J’ajouterais qu’à travers ce forum, l’idée est de lancer ce message qui est à la fois un message de sécurité et un moyen aussi pour attirer les investisseurs à venir en Tunisie.
Et de poursuivre : “ Notre ambition première est que l’on parle d’une relance économique en Tunisie pour créer de l’emploi notamment. Vous savez les femmes, peu importe le pays d’où elles viennent, ne sont pas si vulnérables qu’elles en ont l’air. Ce sont des compétitrices, et par dessus tout elles aiment relever les défis, elles sont pragmatiques et avant toute chose, elles savent ce qu’elles veulent”.
De son côté, Ahmed Gdoura, économiste consultant, a évoqué le secteur de l’artisanat qui se trouve en crise depuis des années. Pour lui, “Il faut rénover sur plusieurs plans: la production, la commercialisation, l’encadrement de ce système. Ce secteur a un énorme potentiel en Tunisie, mais malheureusement, on ne l’a pas fait évoluer. Mais la question que l’on se pose est comment le réhabiliter, comment utiliser les nouvelles technologies au profit de ce secteur, tel sera le débat lors du forum,” a-t-il dit.
Pour sa part, Yosr Toumi, consultante à l’Utica déclare : “ Je suis très intéressée par cet événement d’une part parce que les femmes du monde entier seront là. D’autre part, à travers ce forum, l’accent sera mis sur le processus de la commercialisation, que ce soit en Tunisie ou ailleurs.
Et de conclure: “Je prends l’exemple de l’artisanat, un secteur où il faudrait innover surtout quand on travaille sur l’export, il ne faut plus rester dans l’artisanat classique, que nous avons l’habitude de voir, il faudrait que nous nous orientions plus vers l’artisanat distingué. A mon avis, un artisan ne devrait plus se contenter du produit, il doit diversifier ses produits”.
De plus en plus, les femmes s’imposent à la tête de l’entrepreneuriat. Ces femmes ne sont pas allées par quatre chemins, elles ont plusieurs ambitions et se sont lancé dans l’aventure d’entreprendre, et faire en sorte que la Tunisie se relève malgré les événements tragiques.