C’est la première fois que des Iraniens sont impliqués directement dans la guerre en Syrie : l’offensive, qui a commencé hier, vendredi au sud-est d’Alep, est menée par les forces de Bachar el-Assad appuyées par des groupes iraniens et du Hezbollah avec le soutien décisif de l’aviation russe. Ainsi, rapporte notre confrère parisien Le Figaro.fr, jusqu’à 2.000 Iraniens, ou forces soutenues par l’Iran, participent à cette bataille contre les groupes rebelles, selon un responsable américain.
Pour sa part, l’Iran confirme avoir envoyé des armes et des conseillers militaires pour soutenir son allié Assad, mais a nié avoir fourni des troupes au sol. Les médias iraniens ont toutefois rapporté, la semaine dernière, les décès en Syrie de trois officiers des Gardiens de la révolution de l’Iran.
L’offensive militaire, souligne Le Figaro.fr, aurait été minutieusement préparée. Selon un responsable américain, les forces russes aident le régime du président syrien à mener deux offensives visant à «prendre en tenaille» les groupes rebelles dans les provinces centrales de Homs et Hama. Parallèlement, les Iraniens et leurs groupes affiliés aident les forces syriennes à ouvrir un nouveau front près d’Alep, a-t-il indiqué. Quant au Hezbollah, qui a soutenu Assad dans plusieurs batailles pendant la guerre civile, il a déclaré que l’armée mène une «grande opération militaire», avec le soutien d’avions russes et syriens, sur un front d’au moins 10 miles (15 km ) de large du sud-ouest au sud-est d’Alep.
Rappelons que la prise de cette ville est cruciale pour le régime Assad : Alep, un centre industriel et commercial près de la frontière avec la Turquie, est la ville la plus peuplée de Syrie avec toujours près de 2 millions de personnes.