Le secteur du Taxi individuel souffre encore de problèmes épineux et qui ne sont pas encore résolus d’après Faouzi Khabouchi, syndicaliste du secteur des taxis individuels. Trois problèmes majeurs s’opposent au développement du secteur : les procès-verbaux relatifs à l’aspect vestimentaire, le grand nombre de parasites dans le domaine et la concurrence avec les taxis collectifs.
Notre interlocuteur a pointé du doigt l’article 41 de la loi 33 relatif à l’aspect vestimentaire du chauffeur de taxi, qui remonte à 2004 et qui interdit entre autres le port de la barbe, le Jeans et les chaussures de sport. « Cet article fait partie de l’époque de Ben Ali, normalement et avec la nouvelle Constitution la liberté du look vestimentaire est garantie et cependant, plusieurs chauffeurs des taxi ont eu à faire à des procès-verbaux. Ça n’a rien à voir avec la loi c’est un excès de zèle des agents de l’ordre », indique-t-il.
Par ailleurs, notre interlocuteur a affirmé que les autorités ont accordé des permis de conduire de taxi à des personnes ayant d’autres revenus et dont certains exercent dans la Fonction publique : « Or il est formellement interdit par la loi d’exercer le métier de chauffeur de taxi quand on a un autre moyen de subsistance».A ce propos, il a rappelé que pendant la période de la Troïka, des comités ont été formés pour identifier les intrus du secteur, « mais à présent, ces comités ne travaillent plus et je peux vous affirmer que nous avons des preuves sur ce que j’avance. Il y a même des conducteurs de taxi qui travaillent au ministère du Transport qui est censé règlementer le domaine et malheureusement, les autorités n’ont pas pris des décisions fermes quant à cette catégorie ».
Dans le même contexte, Faouzi Khabouchi a indiqué que les syndicats doivent présenter aux autorités compétentes une liste des personnes qui font de la double fonction dans toutes les régions chose qui n’a pas été faite : « Nous considérons que le secteur des taxis individuels est un secteur bâtard et il suffit de jeter un coup d’œil sur le Jort pour se rendre compte que cette typologie n’existe même pas. Plus de 1000 voitures travaillent dans ce secteur d’une façon anarchique sans respecter les codes et se permettent de circuler parfois au centre-ville » conclut-il.
Il est à rappeler que les chauffeurs de taxi ont manifesté récemment contre les procès-verbaux relatifs au look vestimentaire, hier le 16 octobre. Par ailleurs, l’année 2015 a connu des sit-in dans ce secteur.