L’Algérie qui s’est, jusque-là, limitée à l’exportation du phosphate brut uniquement, compte développer l’industrie de transformation du phosphate à travers le lancement de quatre projets, en partenariat avec des entreprises étrangères, a indiqué un responsable au ministère de l’Industrie.
Selon notre confrère algérois Al Moujahid, pour la transformation du phosphate, le ministère de l’Industrie a identifié quatre projets qui sont actuellement en cours de discussions avec des étrangers pour la production de l’acide phosphorique et de différents types d’engrais. Ces projets seront implantés à Oued Kebrit (Souk Ahras), Hadjar Soud (Skikda) et El Aouinet (Tebessa).
Une fois opérationnels, ces projets devraient permettre d’exploiter et de traiter le phosphate à partir du gisement jusqu’au produit fini, de diminuer par conséquent l’exportation de ce produit minier à l’état brut et de réduire également son importation en tant que produit fini. » Après l’entrée en production des futures usines, nous pourrons transformer toute notre production de phosphate et satisfaire les besoins du marché national », a avancé le même responsable.
L’Algérie, rappelle Al Moujhid, recèle des réserves importantes estimées à deux milliards de tonnes de phosphate, mais n’en produit annuellement que près de 1,5 million de tonnes ; 98% de cette production sont destinés à l’exportation. Le reste de cette production, soit 25.000 tonnes, est destiné à la société de fertilisants Fertial à Annaba. Cette production est totalement assurée par Somiphos, spécialisée dans l’exploitation et la commercialisation du phosphate brut. La production sera portée à 10 millions de tonnes à l’horizon 2019/2020 pour pouvoir alimenter en matières premières la future industrie de transformation.