Selon un chiffre gouvernemental publié ce lundi , la croissance du Produit intérieur brut ( PIB ) chinois s’était établie officiellement à 7%, au premier trimestre et au deuxième trimestre de l’année, et à 6,9% au troisième trimestre; après être tombée à 7,3% en 2014, son plus faible niveau depuis un quart de siècle.
Le porte-parole du gouvernement chinois a reconnu que «l’environnement économique intérieur et extérieur restait compliqué» et que «des pressions à la baisse sur le développement économique persistaient».
Ainsi, souligne l’AFP relayée par Le Figaro.fr, la production industrielle du pays a essuyé en septembre un ralentissement très marqué, avec une hausse de 5,7% sur un an, très en-deçà du gonflement de 6,1% enregistré en août.
Les ventes au détail, considérées comme le baromètre de la consommation des ménages chinois, n’ont connu qu’une très légère accélération, augmentant de 10,9% sur un an.
Sur les neuf premiers mois de l’année, les investissements en capital fixe– qui traduisent notamment les investissements publics dans les infrastructures- ont eux gonflé de 10,3% sur un an, ce qui suggère pour septembre un ralentissement sensible.
Les autorités chinoises vantent «la nouvelle normalité» d’une croissance ralentie, fruit de leurs efforts pour rééquilibrer l’économie vers la consommation intérieure, les services et les hautes technologies, au détriment de l’industrie lourde et des exportations.
Mais ces indicateurs décevants confirmant les difficultés du principal moteur de la croissance planétaire, devraient aviver le vent d’inquiétude provoqué cet été par la débâcle spectaculaire des bourses chinoises et une brutale dévaluation du yuan.
La Chine, rappelle la même source, a déjà abaissé à cinq reprises ses taux d’intérêt en moins d’un an et réduit les ratios de réserves obligatoires imposés aux banques, pour les inciter à prêter davantage. Le gouvernement a aussi promis de renforcer ses efforts de relance budgétaire, après plusieurs vagues de rabais fiscaux, un arsenal de mesures aux effets encore mitigés.