Le conflit qui oppose les deux clans de Nidaa Tounes, à savoir le secrétaire général Mohsen Marzouk et le vice-président Hafedh Caïd Essebsi a été au cœur du débat tout le long de la semaine. Mais aux dernières nouvelles, à l’issue du meeting de Nidaa Tounes à Djerba les 17 et 18 octobre, un autre sujet d’actualité aurait été discuté: celui des mesures disciplinaires qui seraient prises à l’encontre de Lazhar Akremi et Abdelmajid Sahraoui.
Jointe au téléphone, la présidente de la commission des droits et libertés à l’ARP, Bochra Bel Haj Hamida a déclaré : « Il est tout à fait évident que le parti instaure une éthique et des règles. Personnellement, j’étais la première à l’avoir demandé ». Et de poursuivre : « Il faudrait faire respecter l’ordre et la discipline en interne et quoique je m’oppose aux sanctions contre des personnes, je suis pour des mesures de discipline contre les comportements ».
De son côté, le porte-parole de Nidaa Tounes, Boujemaa Remili a indiqué que compte tenu des événements : « Les mouvements internes de stabilisation n’ont pas encore abouti, au contraire ils se sont même effacés à l’approche du congrès, ce qui pourrait être normal, à condition que cela ne touche pas à l’essentiel, c’est-à-dire l’existence du parti ».
Et d’ajouter : « Pour les deux responsables qui ont été cités et dont les noms ont été mentionnés lors du meeting de Djerba, on parle d’accusations et de contre-accusations, c’est tout un processus cumulatif qui vient de très loin. Ce n’est pas la première fois. Est-ce que le fait de désigner ces deux personnes va résoudre la question? Toute personne, ou militant du parti, a droit à la protection contre les agressions qu’elles soient verbales ou physiques. Il se trouve que nous n’avons pas encore un code, un règlement, encore moins une commission spécialisée pour statuer sur les dépassements. D’où l’intérêt d’organiser cette commission au plus vite ».