Suite aux offensives des forces du régime appuyées par l’aviation russe– dont plus de 500 raids ont tué en trois semaines 370 personnes, en majorité des rebelles- des dizaines de milliers de Syriens ont été poussés à l’exode. D’autre part, le Pentagone a annoncé que Washington et Moscou avaient signé un protocole d’accord pour éviter tout incident entre leurs aviations de combat qui opèrent séparément dans le ciel syrien.
Grace à l’intervention militaire le 30 septembre de l’allié russe, rapporte l’AFP relayée par notre confrère LePoint.fr, l’armée syrienne a lancé des offensives notamment dans les provinces centrales de Homs et de Hama et dans celle d’Alep, sans parvenir jusqu’à présent à prendre le dessus sur les rebelles.
Selon l’Observatoire syrien de défense des droits de l’Homme, 100 000 personnes fuyaient mardi l’offensive de l’armée dans les provinces de Hama, Alep et Lattaquié. Dans la province d’Alep, « environ 35 000 personnes ont été déplacées des localités de Hader et Zerbé, au sud-ouest de la ville Alep, par les offensives gouvernementales des derniers jours », a affirmé à l’AFP la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha).
Notons que l’arrivée de la Russie dans le conflit a rendu la situation encore plus complexe, car si Moscou affirme frapper les extrémistes de l’EI et les « autres terroristes », l’opposition et les pays qui la soutiennent accusent la Russie de cibler surtout les rebelles pour aider le régime de Bachar el-Assad. Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, en trois semaines, « 370 personnes ont été tuées dans des centaines de frappes russes, dont 243 combattants parmi lesquels 52 de l’EI, et 127 civils, dont 36 femmes et 34 enfants ».
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé hier mardi que les frappes aériennes russes en Syrie démontraient que la Russie pouvait faire face à « n’importe quelle menace ». Dans le même temps, un responsable américain a fait état du déploiement par l‘armée américaine de douze avions d’attaque au sol A-10 sur la base aérienne d’Incirlik, dans le sud de la Turquie, dans le but de renforcer la lutte contre l’EI.