La production du phosphate a été suspendue à partir d’hier le 21 octobre dans les carrières d’Om Larayes et Redeyef exploitées par la CPG, a affirmé à leconomistemaghrebin.com Omar Saïdi l’un des grévistes de la faim sur place.
Notre interlocuteur a indiqué que 12 personnes ont entamé une grève de la faim depuis plus d’une semaine et qu’elles ont empêché des camions qui transportent le phosphate de circuler hier. « Notre action est pacifique et il est hors de question d’agir violemment contre les camions. C’est uniquement une forme de protestation », indique-t-il. Et d’affirmer que parmi les grévistes, il y a trois femmes dont la santé de l’une est en danger.
Notons que le Procureur de la République a rendu une visite aux grévistes qui revendiquent leur intégration dans la société de l’environnement. Notre interlocuteur ajoute: « Nous avons rompu la grève de la faim bien que nous campions toujours sur le lieu et nous espérons que le Procureur de la République nous tende la main », dit-il.
L’économie tunisienne a beaucoup souffert de l’arrêt de la production du phosphate après le 14 janvier à cause de plusieurs grèves successives et malgré la reprise des activités en avril dernier, le volume de la production de phosphate dans le gouvernorat de Gafsa a enregistré une baisse de 39%, au terme du premier trimestre 2015, soit 604.000 tonnes contre 983.000 tonnes durant la même période 2014, selon les statistiques préliminaires de la Compagnie des phosphates de Gafsa ( CPG ). Par ailleurs, la CPG souffre de plusieurs handicaps, alors qu’elle assure les salaires de 2700 personnes inactives.