Les caisses sociales doivent trouver de nouvelles sources de financement, déclare Khaled Sdiri, spécialiste en matière de sécurité sociale à leconomistemaghrebin.com. D’ailleurs, en France notre interlocuteur a rappelé que la TVA sociale alimente les caisses sociales et les empêche de faire faillite: « Au-delà des cotisations, l’Etat est appelé à contribuer au sauvetage des caisses sociales. D’ailleurs, les traités internationaux indiquent que les risques financiers doivent être supportés par l’Etat », précise-t-il.
Répondant à notre question relative à la possibilité pour les caisses sociales de réaliser des investissements dans l’objectif de diversifier leurs sources de financement et retrouver leur équilibre financier, le spécialiste a indiqué qu’il serait préférable que l’Etat crée un fonds qui intervienne à chaque fois que les caisses sociales se trouvent face à un déséquilibre financier. Et de continuer: « Les caisses sociales ne sont pas en mesure, dans la situation actuelle, de créer des projets avec leur budget en raison du déficit dont elles souffrent. Sans intervention extérieure, elles ne pourront pas s’en sortir », avertit-il.
Revenant sur le projet de loi relatif à l’allongement de deux ans de l’âge de départ à la retraite, le spécialiste a indiqué que d’après des projections qu’il a faites, selon un modèle reconnu par la Banque mondiale (Modèle Sdiri), si tous les fonctionnaires de l’Etat choisissaient la prolongation de l’âge de départ à la retraite, les caisses sociales retrouveraient l’équilibre en 2020.
Il est à noter que le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi, a affirmé, aujourd’hui 22 octobre, que les caisses sociales devraient investir pour combler le déficit chronique dont elles sont affligées. Les trois caisses sociales connaissent un déficit depuis trois ans. D’ailleurs, l’UGTT avait déjà fait des propositions alternatives pour stopper l’hémorragie des caisses sociales.