Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, a affirmé hier, dans la soirée du 21 octobre, lors de son passage sur Al-Wataniya 1, que les augmentations salariales doivent prendre en considération la situation économique des entreprises en difficulté. « Nous connaissons parfaitement la conjoncture générale du pays et la dégradation du pouvoir d’achat. Mais le pouvoir d’achat ne dépend pas uniquement des augmentations salariales et d’ailleurs nous avons accordé des augmentations salariales auparavant », a-t-elle déclaré. Et de continuer : « Les gens doivent savoir que toutes les entreprises en Tunisie ne sont pas des entreprises de grande taille. Plusieurs sociétés passent par des difficultés, raison pour laquelle les augmentations salariales doivent prendre en considération leur situation », précise-t-elle.
Revenant sur la relation entre l’UGTT et l’UTICA, Wided Bouchamaoui a indiqué que suite à sa rencontre avec le secrétaire général de l’UGTT, il a été convenu d’éviter toutes les déclarations impulsives , notamment après l’obtention du Prix Nobel, car tous les regards sont braqués sur la Tunisie. Elle a ajouté que cette proposition a été transmise à tous les dirigeants de l’UGTT. « Nous refusons catégoriquement l’utilisation de mots comme milice pour qualifier l’UTICA. Nous n’avons pas de miliciens, nous sommes des investisseurs. Et je rappelle que le premier investisseur et le premier exportateur en Tunisie est le secteur privé », assène-t-elle.
Il convient de rappeler que la dernière période a connu une tension particulière entre les deux organisations nationales à cause des négociations sociales. Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a déclaré récemment sur Mosaïque fm qu’un certain nombre d’hommes d’affaires ont eu recours à des milices pour agresser des syndicalistes.