Contrôlée à plus de 78 % par l’Etat mauritanien, la Société nationale industrielle et minière de Mauritanie (Snim), qui exploite le fer dans le pays, a vendu ses parts dans deux de ses filiales, à l’Etat et à des privés mauritaniens, après une baisse de 50 % du prix du minerai, a indiqué jeudi à l’AFP une source au sein de l’entreprise.
La Snim, indique Jeune Afrique, a cédé à l’Etat mauritanien 42 % des parts qu’elle détenait dans le capital de sa filiale spécialisée dans les assurances, Damane Assurances et Réassurances, basée à Nouakchott. Le prix de la cession, qui a eu lieu cette semaine, n’a pas été indiqué.
La Snim contrôlait 69,5 % du capital de Damane, créée en 2010. Le reste appartient à des privés.
Toujours selon l’AFP relayée par Jeune Afrique, la Snim a également décidé de céder totalement à des privés mauritaniens sa filiale spécialisée dans la production de pierres ornementales, la société Granites et marbres de Mauritanie (GMM), basée à Nouadhibou (extrême nord-ouest).
Dans un communiqué publié récemment sur son site Internet, la Snim explique que « la forte baisse des prix du minerai de fer (50 %), observée en 2014, l’a conduit à adopter des trains de mesures en vue de préserver son équilibre » et lui impose « un programme de réduction substantielle de ses coûts de production ».
« En tant qu’acteur du marché, pour préserver sa place et ses emplois, la Snim n’a d’autres choix que la réussite d’une réduction substantielle de ses coûts de production », affirme l’administrateur directeur général de la société, Mohamed Abdellahi Ould Oudaâ.
Rappelons que la Snim emploie directement 6 000 personnes, essentiellement dans des sites de production de fer à Zouérate (nord) et d’exportation à Nouadhibou (nord) et que le fer constitue l’essentiel des exportations de la Mauritanie.