En exclusivité, notre confrère algérien Eco News révèle que Pékin a accordé un crédit à l’Algérie avec un taux d’intérêt préférentiel de 3% et étalé sur 15 ans, mais sans préciser le montant du prêt.
Suite aux pressantes interrogations et craintes quant au recours par l’Algérie à l’endettement extérieur, le ministre du Commerce s’est voulu rassurant, en précisant qu’il ne fallait aucunement diaboliser l’endettement. «Beaucoup de pays se sont endettés dans le monde, et très souvent, il s’agit de pays des plus riches. Mieux encore, la raison de leur richesse s’explique par un bon endettement».
Le prêt accordé par la Chine, fait observer Eco News, est différent de ceux qu’accordent les institutions de Bretton Woods ( FMI, Banque mondiale ), car il n’est pas accompagné de l’obligation pour l’Algérie de mettre en place un Plan d’ajustement structurel. Un plan dont les Algériens se souviennent encore et dont les séquelles sont incommensurables et indélébiles, en dépit de l’embellie financière qui s’en est suivie, par le fait de la hausse des cours de l’or noir.
Et de rappeler que l’économie était non seulement à genoux, un millier d’entreprises fermées (dont beaucoup n’ont pas été rouvertes), près d’un million d’employés mis à la porte, et que le pays était fui par tous comme un pestiféré, sans compter les dégâts occasionnés par la horde terroriste. Le prêt accordé par la Chine a ceci de particulier, c’est qu’il s’inscrit dans le cadre de l’aide du pays de Pékin aux nations en développement.
Ce crédit, insiste la même source, ne pose pas de conditions draconiennes. C’est un crédit à taux privilégié et octroyé essentiellement aux pays qui ont la capacité de payer, pour les grands projets de production, d’énergie ou d’infrastructures qui sont économiques et rentables pour rembourser le crédit, ou pour l’achat des équipements, produits électromécaniques, services et prestations chinois.