«L’anéantissement des organisations terroristes est susceptible de conduire à une solution politique recherchée par la Syrie et la Russie. Cette solution préservera la souveraineté de la Syrie, son indépendance et l’intégrité de son territoire», a assuré Bachar al-Assad alors qu’il recevait une délégation parlementaire russe à Damas.
Toutefois, souligne l’AFP relayée par notre confrère Le Point.fr, un membre de la délégation russe a indiqué que le président syrien était «prêt à organiser des élections anticipées avec la participation de toutes les forces politiques qui veulent que la Syrie prospère », une fois que la Syrie aura été libérée des djihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Le membre de la délégation russe, Alexandre Iouchtchenko, a ajouté que Bachar al-Assad a l’intention d’y participer «si le peuple n’y est pas opposé».
Arrivé au pouvoir en 2000, rappelle l’AFP, Bachar el-Assad avait été réélu pour un troisième mandat de sept ans le 3 juin 2014, soit plus de trois ans après le début de la révolte populaire qui a ensuite dégénéré en guerre civile. Il avait obtenu 88,7 % des suffrages dans cette présidentielle organisée dans les territoires sous le contrôle du régime. Un scrutin raillé comme une «parodie de démocratie» par l’opposition et les pays occidentaux.
Il est clair que Moscou cherche à redonner une place centrale au président syrien, dont la position avait été affaiblie par une série de revers militaires avant le début des raids russes le 30 septembre. Pour le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, c’est au «peuple syrien» de décider du sort de son dirigeant.