Dans son étude publiée au mois d’octobre, l’agence de notation américaine Fitch Ratings a confirmé la note du Maroc à “BBB-” pour ses émissions à long terme en devise étrangère et “BBB” pour ses émissions de longue maturité en monnaie locale, avec des perspectives stables.
Cette note, fait observer Jeune Afrique, place les obligations souveraines du Maroc dans la catégorie de celles dites «d’investissement», considérés comme étant plus sures par les investisseurs.
L’agence table sur un taux de croissance de +4,6 % en 2015 (contre + 2,4 % en 2014)- soit 0,3 point de plus que les prévisions de Fitch en avril dernier- en raison notamment d’une production agricole soutenue.
Fitch Ratings souligne également que si le niveau de la dette publique, estimé à 49,1 % du PIB fin 2014, est supérieur à celui des pays partageant la même notation que le Maroc, sa composition est “favorable”, avec une part modérée de créances en devises étrangères (31,4 % à fin 2014) et une maturité «raisonnable» et des coûts faibles.
L’agence s’attend à “la réduction progressive” de cette dette, après “le pic” de l’an dernier, en ligne avec la politique de réduction du déficit public. L’objectif d’un déficit de -4,3 % du PIB annoncé par Rabat cette année est “crédible à la lumière des chiffres de l’exécution budgétaire à fin juillet 2015”. Idem pour l’objectif de moyen terme fixé à -3 % du PIB en 2017.
Dans son rapport, écrit Jeune Afrique, Fitch Ratings met particulièrement l’accent sur la nette résorption du déficit du compte courant depuis 2012. Il est attendu par Fitch à -3,1 % du PIB cette année, contre -9,5 % en 2012, résultat du recul de la facture des importations de pétrole, mais aussi du “développement de nouveaux produits manufacturés (les exportations de voitures ont augmenté de 15 % sur un an durant la période janvier-août 2015 selon l’agence) et d’une reprise économique en cours dans la zone UE, principal partenaire commercial du Maroc”.
La poursuite de la réduction des déficits et de la dette publique sont des facteurs qui, selon Fitch Ratings, pourraient conduire à une revue à la hausse de la notation du Maroc.
En revanche, une dégradation des comptes publics et extérieurs, ainsi qu’un déclin des perspectives de croissance à moyen terme ou des tensions politiques et sociales compliquant la poursuite des réformes pourraient entraîner un recul de la note du royaume.