L’Académie Goncourt a dévoilé mardi 27 octobre, depuis le Musée du Bardo, les noms des quatre finalistes en lice pour le prestigieux Prix Goncourt, dont le lauréat sera désigné le 3 novembre à Paris, chez Drouant.
Les quatre finalistes sont :
- Nathalie Azoulai pour « Titus n’aimait pas Bérénice » (P.O.L.)
- Mathias Enard pour « Boussole » (Actes Sud)
- Hédi Kaddour pour « Les Prépondérants » (Gallimard)
- Tobie Nathan pour « Ce pays qui te ressemble » (Stock)
La surprise, fait observer l’AFP, vient de l’absence de l’Algérien Boualem Sansal, pour « 2084 », qui disparaît de la liste des finalistes, tout comme Alain Mabanckou « Petit piment ».
Rappelons que l’annonce a été faite au Musée du Bardo qui avait été la cible en mars dernier d’un attentat djihadiste qui avait fait 22 morts.
Après le dépôt d’une gerbe sur la stèle rendant hommage aux victimes de l’attaque revendiquée par l’organisation État islamique, le président du jury Bernard Pivot a déclaré, solennel : « Dans ce musée où la tyrannie la plus cruelle et la plus idiote a dit son mépris de liberté, nous, Académie Goncourt, sommes venus pour faire un acte qui relève de la démocratie. Nous avons voté et ce vote était un symbole très fort ».
A noter que parmi les quatre finalistes figure Hédi Kaddour, né à Tunis, il y a 70 ans. Déjà lauréat lundi du prix Jean-Freustié, il est l’un des favoris des prix littéraires d’automne pour son dernier ouvrage, « Les Prépondérants », qui fait voyager le lecteur dans le Maghreb, l’Europe et la Californie des années 1920.